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B) Les couples souverains de Savoie

Les rois et les reines d'Italie

1° roi : Victor-Emmanuel II (1820-1878), Fils de Charles-Albert de Sardaigne et de Marie-Thérèse de Habsbourg-Toscane. Roi de Sardaigne depuis 1849, il devient à la suite du Risorgimento et de l'unification de la péninsule le premier roi d'Italie en 1861. En 1842,  Il épousa sa cousine, MARIA-ADELAIDE DE HABSBOURG (155), (1822-1855). Fille de l'archiduc Rainier et soeur du roi Charles-Albert, Successivement princesse de Piémont, reine de Sardaigne puis d'Italie, elle n'a joué cependant aucun rôle politique, elle a eu cependant huit enfants : Marie-Clotilde de Savoie (1843-1911, mariée en 1859 au prince Napoléon-Jérôme Bonaparte) , Humbert 1er (1849-1900, le futur roi ), Amédée de Savoie (1845-1890, roi d'Espagne), Othon de Savoie (1846-1866, duc de Monferrat), Marie-Pie de Savoie (1847-1911 mariée au roi louis de portugal), Charles-Albert (1851-1854), Victor-Emmanuel (mort né, 1852, Victor-Emmanuel, (comte de Genève mort-né en 1855).

2° roi : Humbert Ier (1844-1900). Fils de Victor-Emmanuel II d'Italie et de Adélaïde de Habsbourg-Lorraine (155). Il donne à la famille royale un style de monarchie parlementaire  tout en gardant une incontestable alure autoritaire. Il meurt assassiné en 1900 sous les balles de l'anarchiste Gaetano Bresci qui lui reproche la repression des troubles de Milan.

En 1868, il épouse MARGUERITE DE SAVOIE-GENES (159), (1851-1926) ; petite-fille du roi Charles-Albert et fille de Ferdinand duc de Gênes. Belle femme et très brillante souveraine, elle rallie une partie de la noblesse romaine et des républicains à la famille royale ; à la quelle elle assure la popularité. Veuve en 1900, elle va encore dominer son fils Victor-Emmanuel III, passionnée maintenant d'ordre et d'autorité, d'où sa tendance à soutenir le début du fascisme.

3° roi : Victor-Emmanuel III (1869-1947), est le fils de Humbert Ier d'Italie et de Marguerite de Savoie. Son règne est marqué par la première guerre mondiale qui lui permet de réduire l'ennemi Habsbourg mais qui le fait sombrer dans la t dictature fasciste de Mussolini et devenir roi d'Albanie et empereur d'Éthiopie mais ce qui ne l'empêche ps de succomber dans la seconde guerre mondiale et à de spectaculaires revirements. Il abdique en mai 1946 en faveur de son fils Humbert. ce qui l'empêchera pas la disparition dr la monarchie.

HELENE DE MONTENEGRO (160) (1873-1952). Fille de roi de Monténégro, s'est fait remarquer par la reine Marguerite pour épouser le futur Victor-Emmanuel III. Les deux jeunes époux ne peuvent néanmoins faire reconnaître leur affection contre l'orgueil de roi et les prétentions de la famille d'Aoste. En dépit de sa popularité, Hélène ne réussit pas à s'imposer ni même à défendre le droit de ses quatre filles : Yolande de Bergolo (161 / 1901-1986), Mafalda de Hesse (163 / 1902-1944), Jeanne de Bulgarie (162 / 1907-2000), Marie-Françoise de Bourbon-Parme (164 / 1914-2001) et de son fils Humbert (1904-1983). Elle soutient la rupture de son mari avec Mussolini puis son abdication en 1946 ce qui lui permet de se consacrer (difficilement) à la guérison de sa cécité.

4° roi : Humbert II (1904-1983). Fils de Victor-Emmanuel III d'Italie et d'Hélène de Monténégro. À la suite de l'abolition par référendum de la monarchie et de la proclamation de la république, il abdique à son tour après un mois de règne en mai 1946. Il épousa en 1930 MARIE-JOSE (165), (1906-2001), DE SAXE-COBOURG-GOTHA  princesse de Belgique, passionnée de musique et de liberté ; ce mariage marqua la  réconciliation entre la famille royale belge et la Papauté et renforça sa réserve vis à vis de Mussolini. Elle ne put hélas soutenir efficacement les prétentions de son mari contre son père, contre les fascistes et contre les républicains. Et ses enfants n'ont pu soutenir leurs prétentions officielles. Elle rompit avec son mari et renonça à tout rôle politique même pour défendre la royauté, pour mieux se consacrer à l'histoire et à la musique.


Les rois et les reines de Piémont-Sardaigne

Pour s'émanciper de l'influence de sa mère l'autoritaire Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours (105 / 1644-1724), Victor-Amédée II, 15° duc de Savoie (1675-1730) épousa en 1684, ANNE d’ORLEANS (135 / 1669-1728), nièce de Louis XIV, soeur de la reine d'Espagne Marie-Louise d'Orléans. successivement reine de Sicile et reine de Sardaigne. Elle a été élevée par la deuxième femme de son père, la princesse Palatine. Elle eut huit enfants de son mariage. Ce qui n'empêcha pas son mari de la tromper en prenant pour maîtresse la comtesse de Verrue, elle aussi d'origine française (que l'on suppose espionne pour le compte de Louis XIV). Anne perdit d'abord ses deux filles puis son fils aîné. Elle mourut peu du temps après sa belle-mère en 1728. Son fils Charles-Emmanuel III était arrivé sur le trône en 1722 à 21 ans.

Dernière duchesse de Savoie, reine de Sicile en 1713 (à la suite du traité d'Utrecht avant de devenir reine de Sardaigne. ANNE-MARIE d'ORLEANS était la nièce de Louis XIV, fille de Philippe d'Orléans et d'Henriette d'Angleterre. Le duc Victor-Amédée II l'a épousé en 1684 pour perpétuer l'alliance française mais sans s'imposer à sa mère. Elle ne put néanmoins garder la couronne de Sicile qui aurait dû satisfaire son mari mais qui pour plaire au roi d'Espagne dut la lui céder et recevoir en compessation la misérable île de Sardaigne. Déçue par l'indifférence de son mari et la mort de ses filles, Anne-Marie meurt oubliée et amère en 1728.


2° roi : Charles-Emmanuel III de Savoie (1701-1773) qui succéda à son père, eut successivement 3 épouses ; en 1° noce en 1722, ANNE-CHRISTINE DE WITTELSBACH de Palatinat-Soulzbach (138, 1704-1723). En 1724 en 2° noce il épousa Polyxène de Hesse-Rheinfels-Rotenburg (1706-1735), cousine germaine de sa première épouse qui lui donna six enfants. Devenu roi à 29 ans, mais de nouveau veuf, il épousa en 3°noce en 1737 sa cousine ELISABETH DE LORRAINE (140, 1711-1741) qui lui donna trois enfants. 3 fois veuf à 40 ans, Charles-Emmanuel III ne se remarie pas, aucune de ses femmes ne dépassa 30 ans.

ANNE-CHRISTINE DE WITTELSBACH-BAVIERE (138) (1704-1723) à été la première épouse du roi Charles en 1722, elle correspond à la volonté de Turin de s'émanciper de l'influence française, mais elle mourut sans pouvoir arriver au trône et sans garder son fils.

POLYXENE-CHRISTINE DE HESSE-RHEINFELD-ROTHENBURG (139 / 1706-1735) fille de Landgrave Léopold appartenant à une famille célèbre particulièrement "productive" ; elle était la cuisine germaine de la souveraine précédente, ce qui explique l'attention de son nouveau mari. Ils eurent six enfants : Victor-Amédée (III, 1726-1796), Eléonore (1728-1791), Louise (1729-1767, religieuse à Chieri), Marie-Félicité (1730-1801) et deux fils morts très jeunes. Il ne semble pas que la jeune princesse ait eu des problémes pour passer du protestantisme au catholicisme, ce n’en était pas moins le premier cas de conversion dans la Maison de Savoie. Au moment où Charles-Emmanuel pouvait se croire heureux sur un trône chèrement gagné et au milieu d’une famille chérie, Polyxène mourut. Décidément le pauvre roi ne pouvait se dégager de la malchance qui le poursuivait.

ELISABETH DE LORRAINE (140 / 1711-1741), la nouvelle épouse du malheureux roi était la fille de Léopold de Lorraine (1679-1729, lui-même fils de Charles VI et de Elisabeth-Charlotte de Bourbon-Orléans, fille de Philippe d’Orléans, elle-même demi-sœur de la reine Anne d’Orléans (135).

Elle est la troisième épouse en 1737 (à Turin) de son cousin Charles (soit un an après le mariage de son frère François de Lorraine (1708-1765) avec Marie-Thérèse d’Autriche. Ce mariage perpétuait la tradition des relations avec la Lorraine commencée deux siècles plus tôt avec les Guise et les Nemours. Ils eurent trois enfants dont deux moururent très jeunes et seul Benoît (futur duc de Chablais) survécut (1741-1808) Elle aussi mourut en couches, avec encore quatre enfants survivants le pauvre Charles-Emmanuel resta définitivement veuf et inconsolable.

Charles-Emmanuel III a eu plus de chance dans sa politique réformiste que dans sa politique matrimoniale. Champion d'un réformisme "éclairé" tout en restant dans un strict catholicisme orthodoxe, il renforça le fonctionnement de la monarchie sarde dans un style à la fois autoritaire et militaire.


ELEONORE (141 / 1728-1781) et MARIE-FELICITE DE SAVOIE (1730-1801) Seconde et quatrième filles de Charles-Emmanuel III et de Polyxène de Hesse, (139) elles restèrent célibataires par dévouement filial, choix tout à fait nouveau dans les vies princières. Elles ont joué à Turin un rôle identique à celui des filles de Louis XV, modèles, gardiennes et surveillantes de la vertu et de la tradition.


3° roi : Victor-Amédée III de Savoie (1726-1796). né en Turin en 1726, mort à Moncalieri en 1796. Fils de Charles-Emmanuel III et de sa deuxième épouse Prince de Piémont et père des trois dernières rois de Sardaigne issus de la branche aînée. Il succède à son père en 1773 et consacre ses premières années à réformer ses Etats. (Abolition des péages des Savoie, aménagement des digues de l'aire et du Rhône, fondation de l'Académie des sciences de Turin et de la société Agraire. Sécularisation de plusieurs abbayes et réorganisation de l'armée sur le modèle Prussien.)

Dès 1790 il s'affirme hostile à la révolution françaises. Il rompt avec la République qu'il le bat, qu'il lui enlève la Savoie et Nice et bientôt le Piémont. (Signature de l'armistice de Cherasco en 1796 avec Bonaparte.

Il épous en 1750 l'infante, MARIE-ANTOINETTE de BOURBON-ESPAGNE (142 / 1729-1785), fille cadette de Philippe V d'Espagne (1683-1746) de sa seconde épouse Elisabeth Farnese (1692-1766). De ce mariage naisse 12 enfants (dont 3 morts prématurément), et sur les survivants 3 furent successivement rois. Charles-Emmanuel IV (1751-1819), Victor-Emmanuel (1759-1824) et Charles-Félix (1765-1831). Sans compter les célibataires Maurice de Montserrat etJoseph de Maurienne. Deux filles se marient au Versailles, les comtesses de Provence et d'Artois ; Marie de Chablais se contente d'épouser son oncle.

Tous ces mariages concrétisaient la nouvelle paix entre Turin et Madrid. Néanmoins  Marie-Antoinette ne fut reine qu'en 1773. Victime d’une triste destinée, elle qui avait connu l’austérité de la cour d’Espagne, dut subir encore pendant plus de vingt ans la sévérité et la tristesse de son beau-père Charles-Emmanuel sans compter ensuite le sérieux (souvent forcé) de son mari. Tout ceci explique le souvenir sévère de cette princesse obsédée de vertu et de maternités. Elle était la demi-soeur de Ferdinand V et de Charles III, successivement rois d'Espagne en 1746 et 1759 ainsi que de Philippe de Parme (1720-1766) qui avait occupé la Savoie pendant la guerre de succession d’Autriche avant de finir duc de Parme.

En 1775, elle vient à Chambéry avec le reste de la famille royale pour recevoir Clotilde de France (145)sa nouvelle belle-fille dont on a négocié le mariage avec le prince héritier Charles-Emmanuel. Clotilde est accompagnée par son frère, Louis comte de Provence ( futur Louis XVIII), qui avait déjà épousé une princesse de Savoie) qui nous a laissé un savoureux récit de son voyage et de ses hôtes , il nous décrit une souveraine ennuyée par un mari et un fils pieux, sévères et austères : » «La reine, infante d’Espagne, aurait préféré moins de jouissance en perspective dans l’autre monde et plus de plaisirs dans celui-ci.Elle n’en avait d’autre que celui de rire aux dépens des hommes et des femmes de la cour de Sardaigne, on m’a même assuré qu’elle ne dédaignait pas d’étendre ses railleries jusqu’à la haute bourgeoisie de Turin. Elle aimait la galanterie espagnole, les sérénades nocturnes et les assemblées d’éclat. Elle savait par cœur le règne de Louis XIV ( donc son grand père) et m’aurait presque demandé des noouvelles de toutes les personnes qui composaient sa cour… 

Elle mourut en 1785 à Moncalieri, à temps pour ne pas assister à la ruine (temporaire) de la famille.

Portrait 1759. Giuseppe Dupra
(potrtrait 1748)
portrait 1755 ( iuseppe Dupra)
portrait 1750. Jacopo Amigioni
Beregadani, Vittorio-Amedeo III. Turin,1939
137, 140, 141, 146, 147, 152,


4° roi : Charles-Emmanuel IV de Savoie (1751-1819), épousa en 1775, CLOTILDE DE FRANCE (145 / 1759-1822), soeur de Louis XVI, le ménage n'eut pas d'enfant. Les deux soeurs de Charles-Emmanuel avaient épousé les deux frères de Clotilde, mais aucune des deux fratries n'a vraiment  de succès. Le couple royal sarde se retire en 1798 à Parme, puis à Florence en enfin en Sardaigne puis à Rome et à Naples où la reine Clotilde meurt en 1802. Son mari abdique peu après en faveur de son frère cadet, Victor-Emmanuel 1°, et se retire dans un couvent d' anciens jésuites où il attendra encore quatre ans pour mourir en 1819.

MARIE-CLOTILDE DE BOURBON, (145 / 1759-1802) , princesse de Piémont , reine de Sardaigne "plus religieuse que reine" Elle avait été à Versailles le 7° enfant de Marie-Josephte de Saxe (1731-1767) et du grand-Dauphin Louis (1729-1765) mais après avoir perdu déjà deux frères, elle fut orpheline très tôt et dût se résigner à vivre seule avec ses trois frères aînés (les futurs Louis XVI, Louis XVIII et Charles X) et sa sœur cadette (la future malheureuse Elisabeth) sous la direction de sa grand-mère Marie Leczinska dans une atmosphère évidente de piété plus que de lumière.


5° roi : Victor-Emmanuel 1° de Savoie (1759-1824), successeur de son frère et prédécesseur. Il fut d'abord duc d'Aoste vers 1780, marquis de Rivoli en 1792, marquis de Pianezza en 1793. Réfugié en Sardaigne après 1796 il ne réintègre l'Italie qu'en 1714 profitant de la session de la défunt république de Gênes. Profondément réactionnaire hostile au progressisme et aux idées révolutionnaires et impériales il entend en 1814 restaure complément l'ancien régime sans y réussir. Et en 1821 il préfère abdiquer plutôt que d'accorder une constitution.

Il épousa en 1789, MARIE-THERESE DE MODENE-ESTE (147, 1773-1832), elle-même  petite-fille de l'impératrice Marie-Thérèse et fille du duc de Modène. Ayant déjà eu neuf frères et soeurs, elle eut elle-même sept enfants dont 4 filles survivantes bien mariées mais toutes malheureuses. (Une duchesse de Modène, une duchesse de Parme, une impératrice d'Autriche et une reine des deux Sicile).. Hostile  à toute évolution libérale, il abdique en 1821 pour rester fidèle à la tradition absolutiste de la famille. Sa femme avait vainement tenté en 1814 d'imposer son frère le réactionnaire duc de Modène comme leur successeur de Turin. Victor-Emmanuel refusa cette évolution en gardant comme héritier son jeune cousin Charles-Albert de Savoie-Carignan. Il préféra marier ses quatre filles d'ailleurs sans grand succès.


6° roi : Charles-Félix (1765-1831), dernier fils de Victor-Amédée III et dernier membre de la branche aînée des Savoie épousa en 1807, MARIE-CHRISTINE DE BOURBON (152, 1779-1849) 14 ans plus jeune que lui, fille des rois des deux Siciles. belle-soeur de la reine Marie-Thérèse d'Este (147) et soeur de la reine des Français Marie-Amélie épouse de Louis-Philippe. Elle est surtout connue pour avoir terminé la restauration de l'Abbaye de Haute-combe sur les rives de lac de Bourget que son mari avait déjà commencé à restaurer en 1820. Non destiné à régner. Très hostile aux mentalités Piémontaises, il préférait le conservatisme savoyard et le particularisme niçois, ce qui ne l'empêchait pas de s'intéresser aux arts et aux lettres et à la musique, d'où son rôle essentiel pour la création de musée égyptien de Turin et pour l'aménagement des théâtre de Chambéry et de Nice. Champion du néogothique. Il est surtout célèbre pour la restauration de Hautcombe et de la modernisation du Turin.

MARIE-CHRISTINE DE BOURBON fille du roi Ferdinand V des Deux-Siciles (1751-1825) et de Marie-Caroline d’Autriche (Marie-Christine est donc la nièce de Marie-Antoinette, reine de France) Le seul événement marquant de sa jeunesse fut son voyage à Vienne en 1802 lorsque sa mère vint y implorer l’aide autrichienne (qu’elle obtint plus officielle que réelle sans pouvoir la concrétiser avec un utile mariage habsbourg pour sa fille). Elle avait donc épousé ( faute de mieux) en 1807 Charles-Félix (1765 -1831) duc de Genevois, frère (et héritier) du roi Victor-Emmanuel, bien plus âgé qu’elle et alors sans aucun espoir politique ou dynastique.


7° roi : Charles-Albert de Savoie-Carignan (1798-1849) successeur de Charles-Félix dont il est le cousin.Membre de la branche cadette de Carignan, il avait vu ses droits maintenus et défendus par son cousin Victor-Emmanuel en 1814. Initialement il avait fait illusion sur son libéralisme d'où sa célébrité passagère lorsque en 1821 reconnu régent après l'abdication de son cousin Victor il avait accordé une constitution pour la plus grande fureur des libéraux de Turin. Cependant malgré son hostilité Charles-Félix lui laissa et lui garantie ses droits. Il n'empêche qu'en 1820 pour résister au prétentions de Marie-Therese de Modene (147) il avait épousé en 1817, MARIE-THERESE DE HABSBOURG-TOSCANE (153 1801-1855), garantissant ainsi les relations entre les Savoie et les Habsbourg. L'ambition Risorgimentale de Charles-Albert va néanmoins amener la rupture entre les deux familles. Marie-Thérèse supporta mal la première guerre de 1848 et doutant de son fils aîné Victor-Emmanuel, elle prétendit vainement  lui préférer son cadet Ferdinand de Gênes. Elle ne suivit pas son mari dans son exil et mourut isolé et amère.


8° roi : Victor-Emmanuel II (1820-1878) fils et héritier de Charles-Albert, il acquit tout de suite une célébrité significative en conservant le statut de son père et la continuité de sa politique extérieur. Il avait épousé en 1842, MARIA-ADELAIDE DE HABSBOURG (155, 1822-1855) continuant ainsi l'incertitude matrimoniale entre les Habsbourg et les Savoie, même si Victor-Emmanuel rompit définitivement avec sa belle-famille. Abandonnée de fait par son mari. Isolée de sa famille, déçue par son fils, la reine ne put jouer un grand rôle et mourut avant de devenir reine d'Italie.