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122 – LOUISE-CHRISTINE (1627-1689)

122 - LOUISE-CHRISTINE, (1627-1689) margrave de Bade

Fille de Thomas de Savoie-Carignan (l’intriguant beau-frère de Christine de France) et de Marie de Bourbon-Condé {121}

Louise_Christine_de_Savoie-Carignan
LOUISE-CHRISTINE, margrave de Bade

Devenue sous la régence d'Anne d'Autriche une idole du «tout Paris» en profitant de la célébrité de ses parents, Louise-Christine épouse à Paris en 1653  François (Ferdinand-Maximilien de Bade-Bade) (1625-1669) fils et héritier du margrave Guillaume I° de Bade-Bade Remarquons à ce propos l’importance des mariages « germaniques » des Savoie en ce milieu du XVII° siècle puisque quatre ans avant Louise-Christine, sa cousine Henriette-Adélaide avait épousé l’électeur de Bavière, ces deux alliances révélaient le génie de leur vrai inspirateur Mazarin qui, sut admirablement doué en géopolitique mais aussi pour équilibrer et mettre en parallèle ces branches familiales dans des clans qui les concernaient.

Le jeune couple fut initialement assez heureux et brillant au point que la jeune princesse ne put admettre de quitter Paris et sa mère {121} de plus en plus décidée à être le chef de la famille du fait des absences du prince Thomas et réussit même à en convaincre son mari.

La naissance d’un fils : Louis, en 1655 aggrava encore la crise car le margrave Guillaume, âgé et soucieux de sa succession, ne put admettre les absences et l’éloignement de ses héritiers d’où le scandale de la séparation des jeunes époux et de rapatriement presque forcé en Allemagne du bébé à peine âgé de trois ans par son père « médiocrement content de sa femme ». François-Ferdinand ne tira guère profit de son retour puisqu’il mourut en 1669 d’un accident de chasse à Heidelberg juste avant d’être intronisé à la tête de sa principauté.

Louise-Christine ne put récupérer son fils Louis-Guillaume (1655-1707) resté en Allemagne sous l’influence de sa grand-mère (en fait la seconde épouse du margrave Guillaume  mort en 1677), elle n’en resta pas moins une grande figure parisienne liée à l’hôtel de Soissons de sa mère qu’elle précéda de trois ans dans la mort. Elle eut le temps de voir (de s’enorgueillir mais aussi de regretter) les victoires de son mari et de son fils qui, sous l’influence de son neveu le prince Eugène, firent de belles carrières dans les armées Habsbourg (surtout son fils dans la reconquête de la Hongrie en 1687-1689).