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167 – ISABELLE-LOUISE DE BAVIERE (1863-1924)

167 - ISABELLE-LOUISE DE BAVIERE (1863-1924)

seconde duchesse de Savoie-Gênes
"de la difficulté des mariages germaniques"

Fille de Adalbert-Wilhelm de Bavière (fils du roi Louis I° et héritier des Saxe  1828-1875) et de l’infante Amalia d’Espagne. Elle  épouse en 1883 Thomas de Savoie - Gênes (1854-1931), qui, élevé par son oncle Victor-Emmanuel II,  fut envoyé s'instruire à Londres avant de devenir officier de marine et d'aller se marier à Munich en 1883 avec Isabelle de Bavière (1863-1924) héritiere des Wittelsbach et des Saxe-Hildburghausen, ( les Savoie-Gènes se faisant  une spécialité des mariages germaniques après la guerre de 1870 ).

Par son mariage, Isabelle, devenait ainsi la belle-sœur de la reine Marguerite (159) et la tante de Victor-Emmanuel III. Ce quatrième rapprochement nuptial entre les Savoie et les Wittelsbach fut célèbre en son temps par sa simplicité et son bon goût qui tranchait sur les mœurs princières de l’époque, première originalité du couple suivie par beaucoup d’autres comme par exemple sa participation à une cérémonie de canonisation au Vatican en 1905 (pour la première fois en présence du pape depuis 1870) ou lors de l’inauguration du monument romain du Risorgimento en faveur du roi Victor-Emmanuel II en 1911, enfin mentionnons la catastrophe de 1913 ( quand la princesse évita de peu la mort dans un incendie).

Isabelle-Louise eut à souffrir des revirements diplomatiques du royaume d’Italie entre 1880 et 1914 car si elle marqua l’alliance allemande dans les années 80, elle pâtit ensuite de ses origines bavaroises une fois l’Italie tournée vers la France après 1900 surtout pendant la première guerre mondiale en dépit de l’hôpital militaire créé par ses soins à Aglié. Certes le prince Thomas avait été nommé lieutenant général du royaume du fait de l’éloignement du roi installé sur le front mais en réalité le souverain ne voulut pas aller au delà d’une charge honorifique en se gardant bien de confier un rôle quelconque à la duchesse.

Le couple Thomas-Isabelle établi au château d’Aglié près d’Ivrée, eut de nombreux enfants (six en tout) :
a/ Quatre garçons permirent la succession de trois ducs de Gênes : Ferdinand (1884-1963) prince d’Udine et troisième duc de Gênes (sans descendance), Philibert (1895-1990) duc de Pistoia puis quatrième duc de Gênes (1895-1990), époux de Lydia d’Arenberg , sans descendance lui aussi ), Adalbert duc de Bergame (1898-1982), sans descendance mais aussi sans titre principal du fait des écarts généalogiques, Eugène (1906-1996 duc d’Ancône et tard venu promu dernier et cinquième duc de Gênes, qui n’eut qu’une seule fille de son épouse Lucie de Bourbon des Deux-Siciles (1908-2001) .
b/ Bonne (1896–1971) s’adona à la sculpture avec talent et épousa en janvier 1921 son cousin Conrad de Wittelsbach prétendant au trône de Bavière, 1883-1969) alors que sa soeur  Marie-Adélaïde (1904-1979, épousa le prince Leone Massimo d’Arsoli (illustre famille romaine liée aux Lucchesi-Poli (de la famille du second époux de la duchesse de Berry) et dont un membre avait déjà épousé au début du XIX° une Carignan-Villafranca et une autre un petit-fils de Lucien Bonaparte)

Sitôt la guerre terminée, Isabelle travailla à la réconciliation italo-allemande sans en voir cependant l’issue puisqu’elle mourut d’une broncho-pneumonie en 1924.

134 ( Massimo)