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106 – CHARLOTTE d’ORLEANS-LONGUEVILLE (1512-1549)

106 - CHARLOTTE d’ORLEANS-LONGUEVILLE (1512-1549)

Armoiries Savoie-Nemours.svg
Armoiries Savoie-Nemours.svg

Fille de Louis d’Orléans-Longueville (1480-1516), comte de Neuchâtel et de Jeanne de Bade-Hochberg, d’une vieille famille jurassienne et franc-comtoise alliée des cantons suisses. Par sa mère, Charlotte était la petite-fille de Marie de Savoie (84) et, par son père, la petite-fille d’Agnès de Savoie (78). En dépit des apparences, Charlotte n’était donc pas si éloignée des Savoie qui avaient déjà eu auparavant des relations avec ces grandes familles (78 et 84).

En 1528, à l’instigation de François I° et de sa mère Louise de Savoie (92), elle épouse son cousin Philippe de Savoie-Nemours (1490-1533) fils du 2° mariage de Philippe sans Terre (91), que nous retrouvons frère de Louise de Savoie ‘( 92), de Philibert Le Beau (93), de René de Savoie-Tende (113), et du duc Charles III. Ce dernier avait essayé de lui faire épouser une princesse portugaise liée à son épouse la jeune duchesse Béatrice (94) , mais Philippe a tenu à concrétiser son ralliement à la cour de France en se rapprochant d’une famille de princes du sang apparentés aux Lorraine et aux Condé.

A l’occasion de ce mariage, François I° cousin germain de Philippe par sa mère, donne au jeune couple le duché de Nemours qu’il a récupéré en 1516, après l’avoir donné à sa tante Philiberte de Savoie (94- 1438-1524) , veuve de Julien de Médicis.

Charlotte et  Philippe eurent deux enfants, Jacques (107) - (1531- 1585) et Jeanne (108) - 1532-1566).

En 1536, lors de l’invasion française de la Savoie, Charlotte profite de son récent veuvage (en 1533) et du bas âge de son fils Jacques pour prendre la régence de l’apanage de la famille (et garantir ainsi sa survie). Charlotte entend rallier ouvertement la camp français contre son beau-frère, (le duc Charles III) mais en veillant néanmoins vigoureusement à maintenir le Genevois dans une prudente neutralité face aux deux souverains ennemis. C’est de sa régence que datent le Logis Nemours du château d’Annecy et l’installation des cordeliers dans cette ville.


 

MOLINI O.: Filippo di Savoia, duca di Nemours : (1490-1533), Turin, 1938, 161 p.,

91, 92, 93, 94, 107, 109