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K) Les Savoie-Aoste XIX°-XX°s (168 à 174)

Les Savoie-Aoste :

château de Sarre (vallée d'Aoste)
le château de Sarre (vallée d'Aoste)

 

4.G. LES SAVOIE-AOSTE (-168-174)

Le duché d’Aoste était une des plus anciennes possessions de la famille de Savoie mais il n’apparaît dans les titulatures des princes qu’au XVIII° siècle avec les fils de Charles-Emmanuel III puis avec le futur Victor-Emmanuel I°.

C’est seulement au milieu du XIX° siècle qu’il devient le fondement définitif de la puissance de Victor-Amédée le fils cadet de Victor-Emmanuel II.

La branche cadette des Savoie-Aoste a constamment été sur la réserve vis à vis de la famille royale, jouant sa propre politique en particulier matrimoniale. Face à des souverains obligés souvent de paraître « civils », les Aoste se veulent (brillants) officiers de carrière et de goût tentés à la fois par le libéralisme (d’où les constantes relations avec les Orléans de France) comme par le fascisme ce qui était en contradiction avec la tendance précédente mais ce qui leur apparut un moyen utile pour se mettre en valeur même si heureusement ils surent s’en dégager à temps.

BERTOLDI S : Aosta : gli altri Savoia : storia di parenti rivali - Milan : 1988. - 291

MONTJOUVET P : le comte de Paris et ses ancêtres. Charenton, 1998, 478 p.

MONTJOUVET P; le comte de Paris et sa descendance . Paris, 2000, 247 p

MOURS A : 30000 ancêtres de Henri d’Orléans, comte de Paris. 1908-1999. Paris, 2001, 610 p..

SPERONI G : I Savoia scomodi : i duchi d'Aosta / - Milan :, 2003. - 496 p.

OLIVA G: Duchi d'Aosta : i Savoia che non diventarono re d'Italia .- Milan : 2005. - 238 p


168 - Maria-Vittoria della Cisterna (1846-1876) fille de Carlo Emanuelle dal Pozzo della Cisterna, première épouse en 1867 de Victor-Amédée d’Aoste (1845-1890) fils de Victor-Emmanuel II.


169 - Laetitia, fille de Jérôme-Napoléon seconde épouse du premier duc, Victor-Amédée.


170 - Hélène d’Orléans-Aoste, fille du comte de Paris ,Orléans-Montpensier, épouse d’Emmanuel Philibert 2°.


171 - Anne d’Orléans, petite-nièce d’Hélène, épouse d’Amédée 2, 3° duc mère des suivantes.


172 - Marguerite, fille d’Amédée II et d’Hélène, épouse de Robert de Habsbourg.


173 - Marie-Christine, fille d’Amédée II et de Hélène, épouse de Casimir de Bourbon.


174 - Irène de Grèce, fille de Constantin I° de Grèce, épouse du 4° duc Aimon, , mère du 5° duc Amédée. 


 


 

168 - MARIA-VITTORIA DELLA CISTERNA (1847-1876) duchesse d’Aoste, reine d’Espagne.

« la revanche de la vertu »

fille du prince Carlo-Emanuelle dal Pozzo della Cisterna (1789-1864) et de Louise -Caroline de Mérode (1810-1868)

La famille Pozzo della Cisterna est depuis le XVI° siècle une des plus grandes et des plus célèbres familles du Piémont,. Le père de Maria Vittoria avait été un actif libéral compromis dans la révolution de 1821 qui lui avait valu un long exil à Paris et en Belgique ( où il avait fait connaissance de sa femme qu’il épousa en 1846) ) , il revint en 1848 pour participer à la première guerre d’indépendance, ce qui lui permit ensuite d’entrer au sénat du royaume. Sa mère elle aussi d’une des plus grandes familles de Belgique ( les Mérode), était une femme triste et introvertie qui influença beaucoup la jeune fille.

La jeune princesse jolie mais mélancolique, sérieuse et introvertie avait rencontré le prince à Florence en 1865, mais il fallut bien deux ans pour envisager une union avec le plein accord du jeune homme qui révélait ici un déplorable tempérament velleitaire, sans compter la difficulté pour obtenir le consentement du roi fort réticent initialement. Le mariage eut néanmoins lieu en mai 1867 mais la splendeur des cérémonies de Turin et de Stupinigi ne put dissimuler le sinistre présage de cette union du fait de la mort accidentelle dans le cortége nuptial du comte Verasis de Castiglione ( époux séparé de la célèbre comtesse qui avait émerveillé dix ans plus tôt Napoléon III et la cour des Tuileries).

Certes le mariage s’avère fructueux avec trois garçons en six ans: Emmanuel-Philibert (2° duc d’Aoste, 1869-1931) , Victor-Emmanuel ( comte de Turin, 1872-1946) et Louis-Amédée (le célèbre sportif, duc des Abbruzes, 1873-1933) ce qui tranche avec Victor- Emmanuel (III) , enfant unique et malingre du prince héritier Humbert . D’un autre côté, le duc est un homme volage bien dans la tradition de son grand-père, de son père et de son frère et il est bien difficile de trouver en lui la force morale qui distingue sa jeune femme. Les premières années du couple sont pénibles ; tout juste remis de la mort de la mère de la princesse, le jeune ménage envoyé à l’inauguration du canal de Suez doit en revenir à l’improviste du fait des premières attaques d’une tuberculose qui sera bientôt fatale à la jeune duchesse éprouvée encore par l’explosion des machines du bateau qui les ramène d’urgence en Italie.

Pas question de trouver le repos du fait de la complexité diplomatique qui pousse, contre toute attente, Victor-Amédée à accepter ( sous la pression de son père) à la fin de 1870, la royauté espagnole. En effet, depuis une génération, le trône madrilène pose problème à toute l’Europe et surtout depuis une année, on cherche un souverain pour un trône sur lequel la Maison de Savoie ne cesse de porter ses revendications depuis deux siècles et pour lequel les Bourbons, les Orléans et les Hohenzollern se perdent ( d’où la guerre franco-prussienne de 1870) Sans enthousiasme, en mars 1871, Maria-Vittoria rejoint à Madrid son mari qui y était pourtant arrivé dès janvier. Honnêtement même si dépourvue d’expérience , elle essaie d’assurer normalement ses nouvelles fonctions mais l’enthousiasme initial déjà réduit s’amenuise vite d’autant que le jeune roi s’aperçoit aussi de son erreur et de son impuissance. L’impasse politique aboutit en février 1873 à une abdication du jeune souverain et à un retour digne mais triste et amer à Turin, où Victor-Amédée s’enferme dans une solitude désespérée d’autant que l’état de santé de Maria-Vittoria s’aggrave. On croit la fortifier en la transportant à San Remo mais ce n’est que pour y trouver la mort en novembre 1876.

Ce désastre n’est pas négatif pour autant car la princesse qui s’est toujours vouée à la piété et à la charité, gagne après sa mort une célébrité qu’elle n’avait pas su trouver durant sa vie . Au moment où la Maison de Savoie se fait remarquer par son hostilité vis à vis de la papauté, la tradition du réalisme et du double jeu va apporter au nouveau régime la touche de modération qui lui permettra de survivre en attendant une nouvelle conjoncture. On ne peut désespérer d’une famille aussi variée que celle de Savoie, bien sûr il y a le scandaleux roi Victor mais il suffit d’attendre de meilleurs moments en considérant la rue et l’hôpital que Turin consacre à la jeune femme. Comme sa belle-sœur Clotilde (156) , comme sa (future) nièce Hélène (160), Maria-Vittoria prépare à sa manière le rapprochement entre le Vatican et le Quirinal, certes la manoeuvre ne réussit pas mais finalement ce ne fut pas de leur faute…..

FRANCHETTI. D.: Maria Vittoria (d’Aosta) / - Trana :. 2006. 176 p.

CONSO G.B.. Cenni biografico-necrologici di S. A. R. Maria Vittoria duchessa d'Aosta gia regina di Spagna /–Turin, , 1877. - 105 p

BERNARDI J.: A sua altezza reale il principe amedeo in morte dell’augusta principessa sua sposa Maria Vitttoria ex regina di Spagna. Pignerol, 1876, 13p.

Lettere della principessa Luigia Carolina Dal Pozzo Della Cisterna Ghislaine de Merode e di sua figlia Maria Vittoria a Valentina Arno. - Turin:, 1899. - 15 p. ;

CASALEGNO C.: Maria Vittoria duchessa d'Aosta e regina di Spagna : il sogno di una principessa in un regno di fuoco /- Turin, 2003. - 160 p

Una Regina di Spagna : Maria Vittoria dal Pozzo della Cisterna. - Milan :1913.

Amedeo di Savoia : 30 maggio 1845-18 gennaio 1890 / - Naples :, 1890. - 16 p.

SPEDERONI G.: Amedeo d'Aosta, re di Spagna / - Milan :, 1986. - 227 p.,

155, 156, 157, 158, 159, 170


169 - LAETITIA BONAPARTE (1866-1926)

princesse Bonaparte, duchesse d’Aoste

Fille de Clotilde de Savoie (156) et de Jérôme Napoléon

« Enfin une passionnée »

Née à Paris, (son père lui avait donné le prénom de sa grand-mère Laetitia Bonaparte, la célèbre « Madame Mère ») après 1870  elle avait bien entendu suivi sa mère dans son exil en Suisse et en Piémont se faisant remarquer très vite par sa vivacité et son exubérance (héritées en fait de son père)) qui inquiétèrent beaucoup sa famille de Savoie (en 1886, sa tante la reine Marguerite (159) avait essayé de l’introduire solennellement dans la grande société romaine, mais effrayée par l’originalité de la jeune fille, elle s’était empressée de la ramener à sa mère à Moncaliéri

Elle épouse avec faste en septembre 1888 son oncle Amédée (1845-1890) premier duc d’Aoste, très amer de ses 12 ans de veuvage. Les uns soulignèrent la passion du prince d’autant plus enflammé que la jeune épouse avait 19 ans de moins que son mari, mais d’autres chuchotèrent qu’elle avait épousé par raison son oncle alors qu’elle avait une relation notoirement connue avec le propre fils de ce dernier Emmanuel-Philibert qui l’avait vainement demandée en mariage auparavant. En tous les cas, il fallut évidemment une dispense pontificale accordée bien sûr par un Vatican qui en avait déjà l’habitude mais qui s’empressa néanmoins de signifier que c’était la dernière fois….Aventure charmante, ridicule et malheureuse, car elle n’eut qu’un seul fils Humbert comte de Salemi né en 1889 mort en 1918 à 29 ans après un vie de scandale et d’excès.

Isolement préparé par la mort de son mari victime en janvier 1890 d’une affection pulmonaire au retour des funérailles de son beau-frère Louis de Portugal et ruiné par les legs aux garçons de son premier mariage. En dépit des exhortations de son « neveu » et cousin, le roi Victor-Emmanuel , elle afficha dans ses dernières années son extravagance par de « fougueuses promenades » en voiture découverte au bras de galants officiers. C’est d’ailleurs avec l’un d’eux qu’elle se lia durablement pour en faire son « administrateur » ( c’était devenu une tradition de famille) et auquel elle légua la villa de la Côte d’Azur donnée autrefois au prince Jérôme par l’impératrice Eugénie, et l’on comprend le soulagement de la famille à sa mort en octobre 1926.

les uns virent dans les excès de Laetitia la digne fille excessive et indépendante de sa mère alors que d’autres dénoncèrent une femme extravagante, symbole de la décadence de l’époque bien dans la lignée de Jérôme Bonaparte.

FERRAZA G.: Maria Laetitia Napoleone, Turin, 2005, 86 p.

Il dolore di Torino per la morte della principessa Laetitia. Rivista mensile municipale ; [ A. 6, n. 6 (1926), p. 231-232])

156, 157, 159, 168, 170


170/ HÉLÈNE D’ORLEANS (1871-1951)

duchesse d’Aoste

« les illusions de la roche tarpéienne «

Fille de Philippe, comte de Paris (1838-1894) prétendant orléaniste au trône de France, elle était la petite-fille de Louis-Philippe autant par son père que par sa mère née Montpensier,

Le comte de Paris ayant interdit à sa fille de changer de religion, elle ne put épouser le duc de Clarence, fils du prince Edouard (futur Edouard VII) ni le tsarevitch Nicolas (futur Nicolas II).

Enfin elle épouse en 1895 à Kingston en Angleterre Emmanuel-Philibert second duc d’Aoste (1869-1931, fils du premier mariage d’Amédée) acte essentiel dans l’histoire des familles princières car il marque la réconciliation entre les maisons de Savoie et d’Orléans en mésentente depuis l’opposition entre Charles-Albert et le roi Louis-Philippe et encore plus depuis le mariage de Clotilde (156) et de Jérôme Napoléon en 1859.

Le mariage négocié par le comte Costa de Beauregard, profite de la nouvelle entente diplomatique franco-italienne, certes mieux organisé et finalement plus prudent que le précédent de la famille d’Orléans (entre Amélie la sœur d’Hélène et le prince Charles de Portugal) dont le luxe avait provoqué en 1886 l’exil du comte de Paris. L’union fut néanmoins bien critiquée car les ministres du roi Humbert craignaient une réconciliation feutrée avec le Vatican du fait de la tendance « légitimiste » ( bien discutable) des Orléans et de son côté le couple royal s’inquiétait des conséquences d’un mariage aussi important alors que le prince héritier était encore célibataire et semblait peu intéressé par son avenir matrimonial.

D’ailleurs même une fois le « prince héréditaire » marié, l’ambiguité continua et un peu malgré elle, Hélène se retrouva en concurrence avec sa cousine la reine Hélène (160) , se révélant plus mondaine, plus décidée politiquement que cette dernière, avec une famille plus masculine et plus active ( on lui reprocha longtemps d’avoir appelé (en privé) la souveraine « ma bergère »

La princesse se fait vite connaître par son goût pour les voyages lointains de 1909 à 1933 (en Afrique et en Extrême-Orient) . Si bien sûr elle ne joue officiellement aucun rôle politique direct , elle est cependant ouvertement partisane de l’entrée en guerre de l’Italie aux côtés des alliés en 1915 ( volontaire de la Croix Rouge, elle devint vite célèbre et d’Annunzio lui consacra une chanson). Elle profite aussi de la popularité de son mari à la tête de la 3° armée, plus actif, plus ouvert et plus sensible que son royal cousin d’où une incontestable popularité pendant et après la guerre en particulier lors de « l’émotion » suscitée par la « renonciation » de Fiume en 1920.

Au départ plus libérale que le reste de la famille de Savoie, du fait de ses liens avec la tradition orléaniste française et la tradition britannique qui l’a vue grandir, la duchesse n’en finit pas moins dans l’amitié de Mussolini tenté de se servir de son couple contre le roi Victor-Emmanuel III ( les fascistes avaient pensé mettre Emmanuel-Philibert sur le trône d’Italie en cas de résistance éventuelle de Victor Emmanuel lors de la marche sur Rome en 1921), en tous les cas Mussolini le fait nommer maréchal d’Italie en 1926. Cette liaison pour le moins dangereuse aboutit d’ailleurs à la rupture des relations entre la princesse et sa famille mais Hélène n’en eut jamais cure, persuadée du seul intérêt de la famille d’Aoste.

 

Elle eut deux fils Amédée (3° duc d’Aoste, 1898-1942) et Aymon Tomislav ( duc de Spolete, 4° duc, 1900-1948) qui ont tous deux profité de la faveur mussolinienne avant d’en subir les néfastes conséquences.

 

En 1936, veuve depuis cinq ans, la princesse épouse en secondes noces le colonel Campini et se fixa définitivement en Campanie à Capodimonte, rentrant alors complètement dans la vie privée et mourant quinze ans après, triste, solitaire (elle avait perdu ses deux fils) et bien oubliée

 

ALBANESE C., La principessa beduina. L'aventurosa vita di Elena di Francia duchessa d'Aosta, Milan, 2007. 272p. ( l’auteur défend la princesse de toute liaison avec le fascisme )

FETTARAPPA S.C.: Emanuele Filiberto di Savoia Duca d'Aosta /. – Turin, 1933. - 121 p

 

159, 160, 168, 171, 174

 

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171/ ANNE D’’ORLEANS (1906-1986)

duchesse d’AOste

« belle et digne »

 

fille de Jean d’Orléans , arrière-petit fils du roi Louis-Philippe , fils du duc de Guise gendre et beau-frère des précédents prétendants) et d’Isabelle d’Orléans (cette dernière est la niéce d’Hélène d’Orléans-Aoste (170) et la soeur d’Henri d’Orléans, dernier comte de Paris (1908-1999).

 

Anne épouse en 1927 son cousin germain, le 3°duc, Amédée II d’Aoste (fils d’Amédée 1° et d’Hélène Orléans, 170 ;, 1898-1942) dont elle a deux filles, Marguerite ( née en 1930, qui épouse en 1953 Robert de Habsbourg fils du dernier empereur Charles) et Marie-Christine née en 1933, qui a épousé ensuite en 1967 Casimir de Bourbon.—Sicile

 

Le couple s’établit au château de Miramare près de Trieste et tout semblait annoncer une existence heureuse quand la conquête de l’Ethiopie vint tout compromettre.

 

Anne s’efforça vaillamment d’aider son mari durant et après la guerre d’Ethiopie et elle put croire à une réussite définitive une fois ce pays conquis et son mari devenu vice-roi puis gouverneur général. Hélas ! le triomphe fut de courte durée puisque dès 1940, Amédée doit affronter une révolte générale et une attaque anglaise à laquelle il a bien du mal à résister d’autant que Mussolini lui refuse son plan de liaison avec les troupes de Lybie par dessus le Soudan, d’où son ultime défaite en mai 1941 ( à la bataille d’Amba Alagi)

.

 

Capturé et assigné à résidence au Kenya par les Anglais , un moment tentés de l’utiliser comme intermédiaire avec la famille royale ( mais en fait seul le prince de Piémont Humbert répondit à ses avances), dans la tristesse et l’isolement il mourut de la malaria en mars 1942 .

 

Renvoyée par son mari dès le début du conflit mondial, Anne se terra au palais Pitti de Florence où devenue veuve elle se condamna à un isolement total avant d’être capturée par les Allemands en septembre 1943 et internée avec sa belle-sœur – à Hirschegg près d’Innsbruck

 

En 1953, le gouvernement italien refusa au Negus Hailié Selassié la possibilité de la rencontrer officiellement lors de sa visite en Italie, il se « vengea » en arrêtant son voyage puis en invitant solennellement dix ans plus tard à Addis Adeba son neveu Amédée. Quant à Anne, elle refusa de sortir de sa retraite et mourut dans la discrétion et la solitude à Sorrente en 1986 ( enterrée à Naples aux côtés de sa cousine et belle-mère Hélène).

 

Le poète triestin Umberto Saba lui consacra deux madrigaux un sur son bonheur de jeune mariée à Trieste et l’autre sur son malheur de veuve emprisonnée durant la guerre.

 

DE VECCHIO DI VAL CISMON C.M. A.; Amedeo di Savoia vicere di Etiopia / - Rome : 1942. - 166 p.

Il duca di ferro : vita eroica di Amedeo Aosta. (1898-1942)- Rome, 1955 - 33 p.

LEONARDI M.. Amedeo d'Aosta /Rome 1966 - 221 p

BORRA E.: Amedeo di Savoia : terzo duca d'Aosta e vicere d'Etiopia /– Milan, 1985. - 334 p

 

160, 170, 172, 173, 174

 

-172/ -MARGUERITE D’AOSTE (1930-…)

archiduchesse Habsbourg

 

« revanche et continuité historiques »

 

fille d’Amédée II d’Aoste et d’Hélène d’Orléans (170)

 

En 1953, Elle épouse en l’église de Brou ( Bourg en Bresse)) Robert de Habsbourg, (1915-1996) le second fils de l’empereur Charles I° et de sa femme Zita. Laurent aîné de leur cinq enfants né en 1955 a épousé la princesse Astrid, fille de l’actuel roi Albert des Belges donc petite-nièce de feu la reine Marie-José.

 

170, 173, 1174

 

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173/ MARIE--CHRISTINE d’AOSTE (1933…)

 

princesse des Deux-Siciles

« la fin des hostilités »

 

fille d’Amédée II d’Aoste et d’Hélène d’Orléans (170)

 

Elle épouse en 1967 Casimir Bourbon des deux Siciles (né en 1938 , petit-neveu de François II, dernier roi des Deux-Siciles., établi au Brésil et lui aussi doublement lié aux Orléans et aux Orléans-Bragance et dont elle eut quatre enfants). Dans le malheur des déchéances, les familles de Savoie et de Naples se sont enfin réconciliées……

 

151, 152, 171, 172, 174

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174/ IRENE DE GRECE (1904-1974)

 

duchesse d’Aoste

« des illusions mais on n’échappe pas à l’histoire »

 

Fille du roi Constantin (1868-1928) et de Sophie de Prusse ( sœur de Guillaume II) elle était la sœur du roi Paul ( 1917-1981), tante du dernier roi de Grèce Constantin II et de la reine Sophie d’Espagne, cousine germaine du prince Philip d’Edimbourg.

 

A la grande fureur de sa belle-sœur, Anne d’Orléans ( 171)- qui n’approuvait pas ses tendances conservatrices et réactionnaires et qui s’inquiétait de sa « concurrence » ), elle épouse à Florence en juillet 1939 Aimon (1900-1948), duc de Spolète puis 4° duc d’Aoste . Frère et successeur d’Amédée II, Aimon, qui s’était illustré d’abord dans la marine et dans l’alpinisme, fut nommé par Mussolini et le dictateur oustachi Palevic, roi de Croatie (sous le nom de Tomislav II Aimon ayant refusé l’appellation de Zvonimiro ), fonction d’autant plus symbolique qu’elle ne dura que de mai 1941 au 31 juillet 1943 et qu’il se garda bien de se rendre à Zagreb. A l’automne 1943, il partit avec le roi Victor à Brindisi laissant sa femme accoucher seule en septembre mais il n’en fut pas moins obligé après le référendum de 1946, de s’exiler en Amérique du sud où il mourut peu après.

 

Irène est la mère du 5° duc, Amédée né en septembre 1943. En épousant en 1963 sa cousine Claude d’Orléans (née en 1943, fille du comte de Paris mort en 1999 et niéce de Anne , autant par les Orléans que par les Aoste) ), ce prince d’abord officier de marin a retrouvé la tradition orléaniste de la famille d’Aoste. Il eut trois enfants de ce mariage terminé en 1976 par une séparation, suivi d’un divorce en 1982 puis en 1987 par une annulation . Reconverti dans la viticulture, passionné de botanique le prince est remarié depuis 1987 avec Silvia Paterno di Spedalotto fille du marquis sicilien de Reggiovanni mais il est surtout connu pour son opposition à son cousin Victor-Emmmanuel comme prétendant au trône d’Italie et pour son ralliement à la République italienne. Amédée est d’autant plus hostile à son « concurrent » qu’il fut proche du roi Humbert et de ses filles.
Reconnu (officiellement ou partiellement ?) en 2006 à la tête de la maison de Savoie , Amédée eut de son premier mariage trois enfants dont Aimon (né en 1967 , époux de Olga de Grèce) qui assume la dernière succession officielle des Aoste. Sic transit mundum……

 

Irene mourut à Fiesole en 1974 avant de rejoindre à la Superga de Turin les autres membres de la famille d’Aoste….

 

 

VIGNOLI G.: Il sovrano sconosciuto : Tomislavo 2. re di Croazia / . - Milan 2006. - 185 p.

 

170, 171

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