Aller au contenu

124 – ANGELA-MARIA – CATERINA D’ESTE-MODENE (1656-1722)

124 - ANGELA-MARIA - CATERINA D’ESTE-MODENE (1656-1722), princesse de Carignan.

Maria_Angela_Caterina_d'Este,_Princess_of_Carignan,_follower_of_Rigaud
ANGELA-MARIA - CATERINA D’ESTE-MODENE. Un mariage malchanceux, mais finalement non sans réussite.

Elle est  la fille de Borso (1605-1657) cadet de la famille ducale de Modène qui avait épousé sa cousine Hyppolite d’Este (1620-1656).

Elle épouse en 1684 Emmanuel-Philibert, 2° prince de Carignan (1628-1709). Comment et pourquoi cette union avec un homme sourd et muet  bien plus âgé qu’elle ? Certes Emmanuel-Philibert se devait de s’établir à Turin pour y garantir les biens des Carignan mais normalement il n’avait dans sa situation guère de possibilité d’y trouver une épouse alors que son cousin Victor-Amédée II prince régnant n’avait pas encore d’enfant.

Ce mariage attira sur le « jeune ménage » les foudres de Louis XIV désireux de trouver un parti français à son cousin d’où l’obligation pour le couple sous le nom de marquis de la Chambre, de se retirer à Bologne et faire ensuite acte de soumission au roi de France pour revenir à Turin . Durant le siège de 1706, il fut tenu prisonnier par les Français et c’est sous la seule protection du duc de la Feuillade qu’il obtint de se retirer dans son château « rural » de Racconigi.

Emmanuel-Philibert était sourd et muet, ce qui avait beaucoup ému l’opinion à sa naissance même si sa mère Marie de Bourbon (121) avait réussi à lui faire apprendre à Madrid la technique de lire sur les lèvres de ses interlocuteurs. En dépit de son infirmité, le prince était intelligent, bien éduqué et passionné d’art (c’est lui qui confia à l’architecte Guarino Guarini la construction du nouveau palais familial de Turin et le réaménagement de Racconigi).

En 1709, Angela resta donc veuve avec quatre enfants dont Victor-Amédée le 3° prince, Marie-Victoire (1687- 1763 qui épouse en 1721 Giuseppe Malabalia comte de Cercenasco) ; Isabelle-Louise qui eut trois mariage successifs (A Raparelli di Lagnasco, E. Cambiano di Ruffia et C. Bandrate de San Giorgio), mais toujours active elle se retira avec ses enfants à Bologne, pour bien marquer sa volonté de ne pas rester sous l’influence de son royal et autoritaire cousin turinois et au contraire pour se rapprocher de sa famille de  Modène.