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117bis – CLARISSE STROZZI (?-1567)

117bis - CLARISSE STROZZI ( morte en 1567)

Clarice Strozzi-1542
Portrait de CLARISSE STROZZI, peint par Le Titian.

Clarisse était la fille du condottière florentin,Pierre Strozzi (1510-1558) cousin de Catherine de Médicis devenu ensuite maréchal de France

Son histoire est complexe car elle avait une cousine germaine du même prénom (rendue célèbre par un tableau du Titien) ,et du fait de la confusion des généalogies mêlant les prénoms de René et d’Honoré fort répandus dans la famille de Tende….

En 1560, elle épouse en premières noces Honoré III (1538-1572) fils de Claude de Savoie -Tende, comte de Sommariva,, gouverneur de Provence comme son père dont il ne partageait pourtant pas la modération politique (lui-même étant très attaché et fidèle à la cause catholique). Cette union courte , terne ( ?) et sans descendant entra cependant dans l’histoire avec l’œuvre de Madame de La Fayette qui un siècle plus tard transforma l’histoire du couple en une sombre tragédie d’une grande passion compromise par l’exigence sociale des héros , la douleur des désillusions et des revirements.

« Riche, bien fait, plus propre à se faire estimée qu’à plaire, le seigneur de la cour qui vivait avec le plus d’éclat. Sa femme néanmoins l’aima d’abord avec passion , elle était fort jeune , il ne la regarda que comme une enfant et il fut bientôt amoureux d’une autre.La comtesse de Tende, vive et d’une race italienne, devint jalouse, elle ne se donnait point de repos et n’en laissait point à son mari, il évita sa présence et ne vécut plus avec elle comme on vit avec sa femme.la beauté de la comtesse augmenta ; elle fit paraître beaucoup d’esprit, le monde la regarda avec admiration, elle fut occupée d’elle-même et guérit insensiblement de sa jalousie et de sa passion… » . De ce vide, naquit une nouvelle passion entre la jeune comtesse et le chevalier de Navarre « descendu des anciens souverains de ce royaume, alors jeune, beau, pleine d’esprit et d’élévation mais la fortune ne lui avait pas donné d’autre bien que la naissance.

La réalité avait été plus prosaïque mais presque aussi malheureuse car la princesse avait failli se tuer à Marseille en 1564 en montant dans la galère royale. Jamais remise de cet accident, elle décède à Paris en 1567

MME DE LAFAYETTE , la comtesse de Tende , L’oeuvre ne fut éditée qu’en 1718