Aller au contenu

120 – HENRIETTE DE SAVOIE-TENDE (1541-1611)

120 - HENRIETTE DE SAVOIE-TENDE, (1541-1611)

Comtesse de ViIlars, Henriette était la fille d’Honoré II , duc de Tende et de Françoise de Foix(118)

HENRIETTE DE SAVOIE-TENDE
HENRIETTE DE SAVOIE-TENDE, Comtesse de Tende, Marquise de Villars

Elle avait été fiancée initialement avec le Picard Jean de Crequy (de la famille des Foix-Candale) qui mourut hélas à la bataille de Saint-Quentin d’où un mariage de compensation en 1560 avec le poitevin Melchior des Prez de Montpezat (gouverneur et sénéchal du Poitou, maître des eaux et forêts, lieutenant du roi en Guyenne) dont le père avait été ami de son grand père René (113) ainsi que du maréchal de Chabannes (père de sa tante, 116). Il mourut en 1572 après lui avoir donné huit enfants. Henriette eut pu en rester là mais certainement sous l’influence de son père, elle se remaria en 1576 avec Charles de Lorraine, duc de Mayenne (1554-1611) grand chambellan, gouverneur du duché de Bourgogne mais surtout propre fils de François de Guise et d’Anne d’Este (107 - remariée depuis peu avec Jacques de Savoie-Nemours), Cette union était un peu hors du commun puisque l’époux avait treize ans de moins que sa femme mais elle marquait solennellement l’adhésion des Tende au clan catholique des Guise, ralliement opportuniste à relier au déclin du clan Montmorency. Le mariage fut encore bien occupé puisque elle en eut quatre enfants (Renée qui épouse Mario Sforza, Charles-Emmanuel duc de Sommariva, Henri duc de Mayenne-Aiguillon et enfin Catherine qui épouse elle-même Charles 1° de Gonzague-Mantoue.).

Elle même s’éteignit en Touraine presque en même temps que son mari, irréductible dans sa haine du clan protestant. Avec elle s’éteignait la famille de Tende faute de descendance directe (même si les Lorraine et les Urfé purent encore longtemps insister sur leur filiation) mais elle avait eu le temps de transmettre en 1581 ses seigneuries (dont Tende, Sommariva et Villars) à son cousin le duc Charles-Emmanuel  même si celui-ci mit encore des années à régler un dossier en suspens (surtout depuis 1575) et qui avait suscité bien des problémes à la famille de Tende qui n’en manquait déjà pourtant pas.

107, 118