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152 – MARIE-CHRISTINE DE BOURBON (1779-1849)

152 - MARIE-CHRISTINE DE BOURBON - NAPLES (1779-1849) 

duchesse de Gênes, reine de Sardaigne 

« De la vertu sinon de la gloire »

152 Maria_Christina_Amelia_DueSicilies_Sardinia_Hautecombe
Marie-Christine de Bourbon, Reign de Sardaigne, soeur de Marie-Amélie d'Orléans, championne de charité et d'éducation (Abbayé d'Hautecombe).

Fille du roi Ferdinand V des Deux-Siciles (1751-1825) et de Marie-Caroline d’Autriche (Marie-Christine est donc la nièce de Marie-Antoinette, reine de France)

Le seul événement marquant de sa jeunesse fut son voyage à Vienne en 1802 lorsque sa mère vint y implorer l’aide autrichienne ( qu’elle obtint plus officielle que réelle sans pouvoir la concrétiser avec un utile mariage habsbourg pour sa fille).

Elle avait donc épousé ( faute de mieux) en 1807 Charles-Félix ( 1765 -1831) duc de Genevois, frère (et héritier) du roi Victor-Emmanuel, bien plus âgé qu’elle et alors sans aucun espoir politique ou dynastique.

Elle était ainsi la belle-sœur de la reine Marie-Thérèse d’Este (147) et la sœur de Marie-Amélie (1782-1866, duchesse d’Orléans puis reine des Français après 1830), la sœur du roi Ferdinand I° de Naples, tante en même temps par ce dernier du roi Ferdinand II et par son beau-frère Victor-Emmanuel 1° tante de l’épouse de ce dernier Marie-Christine de Savoie (151) ),

Elle fut une épouse soumise et fidèle. Souffrant certainement de n’avoir pas eu d’enfant, elle n’en fut que plus liée à la reine Marie-Thérèse de Toscane (153)qui lui succéda et qui était aussi sa propre nièce ( le grand duc Ferdinand III de Toscane ayant épousé une autre sœur de la souveraine) .

Cette femme discrète et aimable, et unanimement reconnue comme telle, était aussi en excellente relation avec sa belle-sœur Marie-Anne, ( 146A/ 1757-1824) duchesse de Chablais qui, une fois veuve, s’était retirée à Rome et qui lui légua son château d’Aglié et sa villa de Frascati, toutes résidences qui lui furent particulièrement chères.

Une fois veuve, elle voyagea beaucoup entre Naples, Rome, Aglié et Hautecombe, essayant de rester en bonnes relations avec tous les autres membres de la Maison de Savoie qu’ils fussent de la branche aînée ou des Carignan jusqu’à sa mort survenue à Savone en 1849.

Comme son mari, elle se passionna pour la musique, pour le théâtre ( elle aida efficacement son mari pour le développement des théâtres de Gênes, de Nice et de Chambéry qu’il préférait aux établissements piémontais jugés trop libéraux ) et pour l’archéologie ( en particulier dans sa villa Tuscolana de Frascati)

Elle est surtout remarquable pour son œuvre à Hautecombe dont elle surveilla la fin de la restauration (avec le sculpteur Cacciatori) et l’aménagement de l’appartement royal. C’est d’ailleurs à Hautecombe qu’elle est enterrée aux côtés de son mari.


 

142, 151