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155 – MARIA-ADELAIDE DE HABSBOURG (1822-1855)

155 - MARIA-ADELAIDE DE HABSBOURG (1822-1855) Wikipedia

Princesse de Piémont, reine de Sardaigne. « la malchance de la vertu ».

Mariage de Marie-Adelaide et de Victor-Emmanuel II.
Mariage de Marie-Adelaide et de Victor-Emmanuel II. Mal mariée mais fidèle.

Fille de Marie-Elisabeth de Savoie-Carignan {154} (1800-1856), sœur du roi Charles-Albert et de l’archiduc Rainier de Hasbourg, vice-roi du royaume de Lombardie-Venétie (1783-1853).

155-156 marie thérèse et marie-adélaide
Le Roi Charle Albert et ses fils, sa femme et sa belle-fille. Une famille d'erreur et de souffrance.

Elle épouse en 1842 à Stupinigi son cousin germain Victor-Emmanuel II (1820-1878). Le prince eut préféré Marie-Caroline sœur aînée de la jeune fille mais pour une fois la reine Marie-Thérèse imposa son choix même au roi Charles-Albert qui ne put que retarder de deux ans la cérémonie nuptiale où la princesse apporta une dot de 200.000 florins. Discrète et soumise, cultivée et aimable Adelaïde ( «Suzi» ou «Suzette» comme l’appelait son mari ) ne joue aucun rôle politique ni même mondain, s’enfermant dans la discrétion et la réserve face aux excès sexuels de son mari (et en particulier face à la relation de celui-ci avec la belle Rosine) se contentant de mettre au monde huit enfants (dont quatre survécurent Clotilde {156}, Humbert, Amédée et Maria Pia {157})Cependant en 1851, le bruit «invraisemblable» (mais significatif) se répandit dans Turin d’une conspiration unissant les reines (Marie-Thérèse et Marie-Adélaïde, le duc de Gènes et le cousin de Carignan-VillaFranca pour forcer le roi à renoncer au Statuto ou démissionner en cas d’opposition. Bien entendu il n’en fut rien mais il n’empêche que la rumeur atteignit la chambre des députés où Cavour dut mettre les choses au point …

Très tôt malade, affaiblie elle meurt d’une gastroentérite dans une agonie aussi courte que terrible en janvier 1855 dans une même série rapide et tragique qui fit disparaître en peu temps, son père, sa belle-mère et son beau-frère Ferdinand, où l’opposition conservatrice voulut voir la main de Dieu punissant le couple Victor-Emmanuel II. Cavour jugé antireligieux car anticlérical et de plus en plus anti-romain. Le roi ébranlé ne retrouva ses esprits que sur la pression de son ministre qui se chargea bien de lui faire oublier une épouse aussi «pâle» en satisfaisant ses énormes appétits sexuels et surtout en favorisant sa relation avec la «belle Rosine» Vercellana qu’il épousa morganatiquement en 1869 {158} .

Le sculpteur Vincenszo Vela consacra à la basilique de la Consolata une statue de la jeune défunte aux côtés de celle de sa belle-mère.


154, 156,157,158, 159, 168,