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151 – MARIE-CHRISTINE DE SAVOIE (1812-1836)

151 - MARIE-CHRISTINE DE SAVOIE (1812-1836)

reine des Deux Siciles 

Une pauvre femme

151, mariage de mzrie chroistinr
Reine des Deux Siciles, mal mariée elle aussi, obsédée de rigueur et piété.

Dernière fille de Victor-Emmanuel I° et de Marie-Thérèse (147) , Marie-Christine épouse enfin à Gênes en 1832 Ferdinand II de Naples (1810-1859) tout juste arrivé sur le trône

151. MARIE CHRISTINE  Naples
Une piété proche de la sainteté.

Après avoir hésité sur la possibilité d’une vie monastique, la princesse s’était décidée à ce mariage sous l’impulsion de sa mère puis de sa tante, la reine Marie-Christine veuve du roi Charles-Félix (152), Détestant Charles-Albert, elle voulait lui échapper au plus vite ce qui d’ailleurs arrangeait ce dernier désireux d’empêcher un lien éventuel entre les Bourbons de Naples et la Maison d’Orléans.

Aussi blanche de peau que brune de chevelure, timide et réservée (influencée à jamais par l’austérité de sa famille et de la cour de Turin) elle ne peut ni s’habituer ni se faire admettre par la cour de Naples et par son mari sinon auprès de sa belle-sœur Marie-Antoinette (1814-1898) qui dût hélas la quitter un an plus tard pour se marier au grand-duc de Toscane. Obsédée de piété et de rigueur (allant même à régler les collants du corps de ballet de l’opéra San Carlo) elle ne semble pas avoir eu de vraies et profondes relations avec son mari si différent physiquement et psychologiquement. (elle ne supportait ni ses excès caractériels, ni ses tentatives d’effusions, ni ses lourdes plaisanteries ou ses violences verbales « Je croyais avoir épousé le roi de Naples non un « lazzarone » ) Déjà malade et depuis longtemps angoissée sur l’attente d’un accouchement , elle met enfin au monde juste avant de mourir 15 jours après , un fils François 2 (1836-1894) qui sera le dernier roi de Naples (lui aussi victime comme ses oncles de ses « cousins » Carignan).

Ferdinand se remaria rapidement avec Marie-Thérèse de Habsbourg Teschen. (décidément les Bourbon de Naples ne pouvaient se détacher de l’alliance habsbourg) qui, froide et réservée, ne put ni ne sut non plus jouer un rôle public efficace alors que Marie-Christine acquit très vite après sa mort une grande popularité dans la masse des fidèles napolitains d’où son surnom : « la reginella santa »

Dès 1859, le pape Pie IX introduisait une cause en béatification qui aboutit en 1937 à la proclamation de ses « vertus héroïques », mais la pauvre princesse victime d’une continuelle malchance ne put obtenir davantage. Incontestablement pieuse et dévouée, elle n’a pu s’affranchir des hésitations historiques à son sujet, innocente et dépassée ? peu ou mal instruite ? mal comprise ? Victime de personnes bornées ou fanatiques ? simpliste ? mal entourée ? mal comprise ? faute d’être elle-même interrogée, Marie-Christine n’en finit pas de nous interroger…


 

152, 167, 173

REISET G.A. : Mes souvenirs , les débuts de l’indépendance italienne. 3 vol. Paris. 1901-1903.

REGOLO Luciano : La reginella santa- Tutto il racconta della vita di Maria Cristina di Savoia, sovrana delle Due Sicilie. Milan. 2000.

BALBIANO D’ARAMENGO M. Th :. Maria Cristina di Savoia. Studi Piémontesi. 2002 .173 p. 

, 147, 148, 149, 150, 152

Les quatre filles de Victor-Emmanuel et de Marie-Thérèse ont connu ainsi des destinées aussi tristes que surprenantes puisqu’elles avaient paru avoir été amenées à des unions aussi prestigieuses que prometteuses mais aucune ne put s’affranchir d’évolutions politiques et culturelles qui les dépassaient . Elles sont les tristes conséquences des choix de leurs parents incapables de comprendre les mutations irréversibles du monde post- révolutionnaire