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142 – MARIE-ANTOINETTE de BOURBON-ESPAGNE (1729-1785)

142 - MARIE-ANTOINETTE de BOURBON-ESPAGNE (1729-1785)

princesse de Piémont, reine de Sardaigne

Une Espagnole productive ,

142 antoinette de BOurbon espagne

 

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l'espoir des Savoie à travers des Bourbons d'Espagne.

 

Elle était la dernière fille de Philippe V, mort en 1746, et d’Elisabeth Farnèse

Elle épouse à Oulx en 1750 Victor-Amédée (III, 1726-1795) , neveu de la première épouse de son père (137), il a 25 ans, elle 21. ( Pour cette occasion on « exposa» le Saint Suaire ). Ce mariage concrétisait la paix retrouvée entre l’Espagne et le royaume de Sardaigne après la guerre de succession d’Autriche). Il n’empêche qu’elle ne fut reine qu’en 1773.

142 Infante_Maria_Antonia_Fernanda_of_Spain 1748
Les espoirs d'une dernière Reine.

Victime d’une triste destinée, elle qui avait connu l’austérité de la cour d’Espagne, dut subir encore pendant plus de vingt ans la sévérité et la tristesse de son beau-père Charles-Emmanuel sans compter ensuite le sérieux (souvent forcé) de son mari. Tout ceci explique le souvenir sévère de cette princesse obsédée de vertu et de maternités.

Elle a eu neuf enfants de 1751 à 1766 (plus 2 morts jeunes) mais finalement sans conséquence politique durable, quatre filles  bien mariées mais sans avenir ( Marie-Joséphine (143/ 1753-1810), Marie-Thérèse (144/1756-1805), Marie-Caroline (146/ 1764-1782), Marie-Anne( 146A/1757-1824) les deux premières (aînées) firent d’apparents beaux mariages alors que leurs deux sœurs cadettes durent se contenter d’unions plus modestesQuant aux fils, trois sont devenus rois mais sans héritier mâle et   marquent la fin de la branche aînée Charles-Emmanuel (1751-1819), Victor-Emmanuel (1759-1824), Charles-Félix (1765-1831) d’autant que deux autres (Joseph de Maurienne (1766--1802) et Maurice de Montferrat ( 1762 -1799) ), victimes de leur santé et de la conjoncture révolutionnaire restèrent célibataires.

Elle était la demi-sœur de Ferdinand V et de Charles III (l’un et l’autre successivement rois d’Espagne en 1746 et 1759 ainsi que de Philippe de Parme (1720-1766) qui avait occupé la Savoie pendant la guerre de succession d’Autriche avant de finir duc de Parme

En 1775, elle vient à Chambéry avec le reste de la famille royale pour recevoir Clotilde de France (145)sa nouvelle belle-fille dont on a négocié le mariage avec le prince héritier Charles-Emmanuel. Clotilde est accompagnée par son frère, Louis comte de Provence ( futur Louis XVIII), qui avait déjà épousé une princesse de Savoie) qui nous a laissé un savoureux récit de son voyage et de ses hôtes , il nous décrit une souveraine ennuyée par un mari et un fils pieux, sévères et austères : » «La reine, infante d’Espagne, aurait préféré moins de jouissance en perspective dans l’autre monde et plus de plaisirs dans celui-ci.Elle n’en avait d’autre que celui de rire aux dépens des hommes et des femmes de la cour de Sardaigne, on m’a même assuré qu’elle ne dédaignait pas d’étendre ses railleries jusqu’à la haute bourgeoisie de Turin. Elle aimait la galanterie espagnole, les sérénades nocturnes et les assemblées d’éclat. Elle savait par cœur le règne de Louis XIV ( donc son grand père) et m’aurait presque demandé des noouvelles de toutes les personnes qui composaient sa cour… 

Elle mourut en 1785 à Moncalieri, à temps pour ne pas assister à la ruine (temporaire) de la famille.

Portrait 1759. Giuseppe Dupra

(potrtrait 1748)

portrait 1755 ( iuseppe Dupra)

portrait 1750. Jacopo Amigioni

  1. Beregadani, Vittorio-Amedeo III. Turin,1939

137, 140, 141, 146, 147, 152,

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